Elle existait à peine
Tant de secrets à révéler
Qu’il devait être le seul à ouïr
Mais qu’elle devra encore longtemps garder.
Toutes les fois où elle a tenté
De lui faire comprendre l’importance pour elle de parler
Elle a espéré qu’il daignerait la rappeler
Mais c’était toujours à l’échec voué.
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Il était temps qu’elle comprenne
Que pour lui elle existait à peine
Et que dans sa vie elle ne prendrait jamais place
Puisque leur relation était pour lui une farce.
Elle continuait d’espérer
Alors que lui jamais ne s’en cachait :
Il avait pour elle très peu de respect
Et manquait rarement l’occasion de le lui rappeler.
Ou par l’insulte, ou par l’ignorance,
Ou par des ruses, ou par des remontrances.
Il avait trouvé la bonne poire :
Celle qui subirait sans s’émouvoir.
Si oui, de façon très éphémère
Car il avait trouvé la meilleure manière
De troubler ses pensées
Au point de faire croire qu’elle était à l’origine de ce qui l’avait fâchée.
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Malgré son désir de sérénité,
Elle s’est retrouvée prisonnière
D’un Etre destiné à la souiller
De la façon la plus familière.
Elle n’était plus qu’un objet de plaisir
Qu’il pouvait se permettre de tripoter à loisir
Dans le privé ou en public
Puisqu’elle avait perdu le droit d’être pudique.
Elle n’avait aucun droit d’accès à sa vie
Malgré ses multiples tentatives :
Car il avait peur de ses dérives,
Elle ne devait pouvoir le saisir.
Qu’avait-il à cacher de son existence ?
N’étant que la vulgaire maîtresse,
Elle n’était pas en droit d’être dans la connaissance
De ce qu’étaient ses véritables adresses.
Il lui avait demandé de rester dans l’ombre
Car un lien il ne pouvait rompre
Avec sa femme, celle à laquelle il devait le respect
Malgré ses méthodes malhonnêtes.
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Il était finalement homme avec lequel il fallait jouer
Pour un jour avoir la possibilité
De faire partie de son monde