Emergence des courants ideologiques au xixe
Le développement industriel en France au cours des années 1830 entraîne l’émergence d’une nouvelle classe sociale, le prolétariat. Le besoin massif de salariés dans l’industrie provoque de profondes transformations sociales. On voit se développer un exode massif des campagnes vers les villes. Le chômage massif, du fait du nombre important de travailleurs et de l’absence de réglementation, les conditions de travail difficiles, la disparition progressive de l’artisanat, entrainent une paupérisation de nombreuses franges de la société. La « question sociale » fait son apparition.
Les libéraux, l’aristocratie et la haute-bourgeoisie, se montrent incapables de répondre aux nouvelles attentes de la population qui réclame une amélioration de ses conditions de vie ainsi – au travers de la voix de ses leaders – qu’une participation plus active à la vie politique. La monarchie de Juillet est renversée en février 1848. La deuxième république instaure le suffrage universel masculin. Pour autant, cette nouvelle révolution ne résout pas les problèmes du prolétariat qui menacent l’ordre social de la France du milieu du XIXème siècle.
Face à cela, de nouvelles idéologies vont se structurer, avec pour but d’intervenir dans la sphère publique pour répondre à « la question sociale ». C’est ainsi, qu’au milieu du siècle, les premières théories socialistes voient le jour, autour de penseurs comme Saint-Simon, Fourier, Marx, ou Proudhon. Peu à peu, l’Eglise s’insère également dans ce débat et tente de forger une autre doctrine sociale que l’encyclique Rerum Novarum du pape Léon XIII viendra consacrer. S’ils sont éloignés du point de vue des solutions qu’elles comptent apporter aux problèmes sociaux, ces deux courants idéologiques partagent tout de même un point commun : le rejet du libéralisme et de ces conséquences au niveau de l’ordre économique et social.
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