A 30 ans

Émile Zola, né à Paris le 2 avril 1840 et mort à Paris le 29 septembre 1902. Il est d'abord connu comme journaliste et critique d'art et littéraire, métier qui fait de lui un prosateur reconnu et considéré comme le chef de file du naturalisme.

C’est au collège d’Aix-en-Provence qu’il se lie d'amitié avec Paul Cézanne, qui restera son ami proche jusqu'en 1886. Ce dernier l'initiera aux arts graphiques, et plus particulièrement à la peinture. Ami à qui il doit de rencontrer des peintres tels que Claude Monet, Auguste Renoir, Sisley, Camille Pissarro et Edouard Manet qui lui inspireront L’Œuvre, roman dans lequel l'artiste croit se reconnaître dans le personnage du peintre raté Claude Lantier.

Portrait d'Emile Zola, par Edouard Manet en 1868 (146 × 114 cm), exposé au Musée d'Orsay à Paris.

Ayant échoué au baccalauréat, Émile Zola affronte sans qualification le marché du travail et entre comme employé aux écritures aux Docks de la douane en avril 1860. Insatisfait, il démissionne au bout de deux mois et connaît une longue période sans emploi, difficile moralement et financièrement, jusqu'au moment où il parvient à entrer en contact avec Louis Hachette, qui l'embauche comme commis dans sa librairie le 1er mars 1862.

Dès 1863, Zola collabore épisodiquement, puis régulièrement à partir de 1866 aux rubriques de critique littéraire et artistique de différents journaux. Les quotidiens permettent au jeune homme de publier rapidement ses textes et ainsi, de démontrer ses qualités d'écrivain à un large public. C'est pour lui, « un levier puissant qui [lui] permet de [se] faire connaître et d'augmenter [ses] rentes».

Outre la critique (littéraire, artistique ou dramatique), Zola a publié dans la presse une centaine de contes et tous ses romans en feuilletons (comme les Contes à Ninon, publié en 1864). Il pratiquait un journalisme polémique, dans lequel il affichait ses haines, mais aussi ses goûts, mettant en avant ses positions