Dans ce conte, l'auteur ne voulait pas seulement offrir au lecteur un récit plaisant. En effet, sous les traits du conte se cache une vive critique envers la religion, et la providence mais il évoque aussi le sujet de la guerre. Le Baron d'Holbach utilise son personnage du dervis pour se moquer ouvertement de la religion. Elle prend vite forme au début du récit, en évoquant ce fameux religieux reclus dans un monastère, censé passer des « jours tranquilles dans une solitude agréable » (l. 1-2). On peut vite s'apercevoir que le religieux, décrit comme un ermite, vit en fait aux dépends du monde et des habitants qui « s'empressent chaque jour à lui porter des provisions et des présents » (l. 2-3), l'image de l'ermite isolé est donc erroné et fait le lien entre le clergé de l'époque qui vivait aux dépends de ses fidèles en leur soutirant de l'argent. On peut aussi mettre en évidence la moquerie de la religion par le comportement stéréotypé du personnage : la naïveté de celui-ci est d'abord mise en relief par la répétition des anaphores laudatives « Ô Allah ! [...] » (l. 4) ; « Ô monarque des cieux ! [...] » (l. 5) ; « Ô père de la nature ! [...] » (l. 6) ; « Ô Allah ! [...] » (l. 7). Le dervis est aussi associé au fanatisme religieux par son langage hyperbolique dans ses paroles qui évoque l'omniprésence de Dieu : « Que ta tendresse est ineffable pour tes serviteur, qu'ai-je fait pour mériter les biens dont ta libéralité m'accable ? » (l. 4-5) ; « quelles louanges pourraient dignement célébrer ta munificence et tes soins paternels ! » (l. 6-7). Le procédé hyperbolique crée ainsi l'ironie, et ridiculise le personnage religieux. Tout ceci met en évidence un certain aveuglement du personnage, vivant dans un endroit décrit comme paradisiaque, face aux réalité du monde extérieur et de ce qui s'y passe (guerre, malheur, etc.). À travers ce récit, on note aussi une critique envers le concept de la Providence de cette époque. Au début du conte, elle est caractérisée