Le combat des philosophes des Lumières passe par une propagation de leurs idées. C’est pour cela qu’ils choisissent souvent des formes littéraires à succès comme bases à leurs idées. C’est ainsi que Voltaire utilise la popularité du conte pour le transformer en parodie, afin de transmettre une morale traditionnelle que défendent les philosophes des Lumières. Le texte qui est l’incipit du conte Candide de Voltaire, décrit la société du château de Thunder-Ten-Tronckh. dans laquelle vit Candide. La satire des anciennes valeurs se voit parfaitement grâce à l’écriture ironique de Voltaire. En quoi cet incipit est-il la parodie d’un conte ? Tout d’abord, Voltaire met en scène une parodie des éléments traditionnels d’un conte . Cette parodie est appuyée par la satire des personnages et du décor . Enfin, Voltaire utilise l’ironie au service de la critique philosophique et sociale. En effet, le texte s’apparente à un conte, il commence par une formule ogurale qui rappelle le début d’un conte : « Il y avait » variante de « Il était une fois ». Voltaire emploie l’imparfait, temps du conte tout le long du texte : « avait » , « enseignait » , « écoutait »… Le décor du château est emprunté au conte : « son château avait une porte et des fenêtres. ». La récurrence de superlatifs est un élément du conte, elle définit l’univers de Candide comme idyllique : « les mœurs les plus douces » , « le plus beau des châteaux » , « le plus grand philosophe de la province ». Une vision optimiste du monde comme dans les conte est accentuée par la multiplication d’adjectifs mélioratifs : « beau » , « bon » , « douce »… De plus, le bonheur, élément du conte est exposé dans le texte par les paroles rapportées de Candide qui expose sa vison du bonheur par une gradation : « Il concluait qu’après le bonheur d’être née baron de Thunder-Ten-tronckh, le second degré de bonheur était d’être Mlle Cunégonde ; le troisième, de la voir tous les jours ; et le quatrième,