Energie et pauvreté dans le monde
Le chanteur de reggae ivoirien Tiken Jah Fakoly dans son single « Conakry Electricité » raconte comment à Conakry, l’electricité c’est « chacun son tour, comme chez les coiffeurs ». En effet, dans un article de décembre 2010 issu du journal sur internet GUINEE LIVE, le journaliste se plaint de la degradation des services prêtés par la compagnie etatique Electricité de Guinée à la population de la ville. Les quartiers recevaient des plages de 6 heures par jour d’electricité en moyenne en 2006, avec un ordre qui alternait selon le moment de la nuit (le jour le service était interrompu). Recemment ce service c’est reduit à 6 heures toutes les 48 heures, et même toutes les 78 heures dans les quartiers les plus lointains de la presqu’île. Avec une population beaucoup plus équipée que le reste du pays, Conakry est encore un espace exceptionnel dans une Guinée qui reste à majorité rurale, dans des habitats qui ont peu changé depuis plusieurs siècles. 170ème au classement de L’indicateur de developpement Humain établi par le Programme des nations Unies pour le developpement, 139ème pour celui du FMI qui prend en compte le PIB, ce pays pourrait être un exemple typique de ces pays pauvres en voie de developpement, quoi que la Guinée soit favorisée par d’immenses ressources minières que ses voisins n’ont pas forcément. Ce n’est pas ce qu’il y a de pire dans la région. Sans entrer dans les logiques du lien entre l’accès à la consommation energetique intense et la sortie de la pauvreté, il semble qu’une relation est presque de l’ordre de l’evidence. Au-delà des indicateurs formels et statistiques, on peut s’accorder pour dire que le modèle de developpement du Xxème siècle etablit comme riche une population qui a accès à une certaine quantité de richesses, dont l’energie, que ce soit au niveau de la consommation electrique ou du recours a un transport motorisé…
C’est que on peut définir l’energie comme la capacité physique d’un système à