Florent
Gendarme
Bac 2
Le 17 octobre 2010 Explication d'auteurs français des XIXe et XXe siècles Enfance III Arthur Rimbaud. Ce texte est l’occasion d’une description picturale dressée par un narrateur ayant les traits d’un enfant. Le poète joue ici un rôle de spectateur, et nous fait part de son expérience au sein d’un bois. Ce bois, véritable monde à part créé par le verbe, est dépeint au moyen d’une succession d’éléments lui étant inhérents. Déjà, il a été fait mention d’un narrateur ayant les traits d’un enfant ; cette affirmation doit dès à présent être étayée, car de son admission découle un rapport assurément plus pertinent avec le texte. Le titre, Enfance III, est évidemment un premier élément pouvant suggérer que le thème de l’enfance sera abordé dans le texte. S’y limiter serait cependant une erreur – il pourrait bien ne s’agir que du récit de frasques infantiles relaté par un narrateur adulte ; c’est en réalité au niveau de la construction syntaxique que peut se concevoir au mieux le rapport naïf du narrateur avec ce qui l’environne. Le procédé anaphorique de reprise de la structure Il y a + syntagme nominal (avec incise, pour les premiers et derniers vers) dénote une sensibilité enfantine : n’est-ce pas en effet le propre de l’enfant que d’appréhender le réel sans l’organiser hiérarchiquement ? L’impression qui se dégage de la lecture est celle d’un être au regard vierge, qui tente de rendre compte d’une réalité qu’il sait pertinemment étrangère à son locuteur. D’autre part, l’aspect du poème, en particulier lorsqu’il est lu - « de la musique avant toute chose » - n’en pas sans évoquer ceux d’une ritournelle enfantine, et ce, par la tournure répétitive amenée par l’anaphore. Enfin, la chute finale - l’exclusion du bois - et a fortiori les motifs qui l’occasionnent – la faim et la soif - sont là pour témoigner que le narrateur ne peut subvenir lui-même à des besoins pourtant primaires. Il se définit par son