Enseignement de l'histoire
On se pose fréquemment la question de savoir si l'on peut faire confiance à la Justice de son pays. Beaucoup plus rarement celle de savoir si l'on peut se fier à l'enseignement de l'histoire. Alors qu'il est avéré que les régimes totalitaires sont enclins à travestir la vérité historique on imagine mal que de telles pratiques puissent être tolérées dans nos démocraties. Ma curiosité ayant été éveillée par ce que des jeunes de mon entourage pensaient de Napoléon III, de Pétain ou de de Gaulle, j'ai souhaité regarder de plus près ce qu'on leur avait appris. Par ailleurs la récente polémique à propos du film « Hors la Loi » a montré qu'il existe plusieurs façons d'évoquer certains événements et que le respect des faits n'est pas la préoccupation première de nombreux politiques et même de journalistes et d'historiens. L'objet de cet examen critique a été le programme des classes de 1ere ES-L et S, tel qu'il est décliné dans le manuel en usage au Lycée Saint-Exupéry (Collection Hachette-éducation sous la direction de Jean-Michel Lambin, édition 2006) . La période étudiée commence en 1848 et se termine en 1945. Notons d'abord que, n'étant pas un professionnel de l'enseignement de l'histoire, je ne puis prétendre à une critique exhaustive.
L'ordre suivi est celui du manuel. Les phrases en italique sont tirées du manuel lui-même.
La dépression des années 30. L'origine de la crise, selon le manuel (p.24) est essentiellement boursière. Or elle fut la conséquence, non seulement de spéculations hasardeuses, mais aussi d'une surproduction industrielle due à une progression insuffisante du pouvoir d'achat des consommateurs, les théories de Taylor ayant prévalu sur celles de Ford.
2 Vers une conscience de classe (p.38) Mieux organisé le monde ouvrier apparaît plus menaçant aux yeux des bourgeois...la grève du 1er mai 1886, à Chicago, est à