La compréhension du terme ''justice'' varie d'une personne à l'autre. Son large sens ouvre la porte à la subjectivité et fait naître bien des débats. Dans le livre de Platon, La République, celui-ci relate plusieurs dialogues qu'a eu son maitre, le grand philosophe Socrate, sur ce même sujet. Notamment, une discussion entre celui-ci et Thrasymaque, un sophiste. Ces deux interlocuteurs s'attardent sur la définition de la justice. Thrasymaque affirme que la justice n'est nul autre que l'intérêt du plus fort. Socrate, quant à lui, s'oppose à cette thèse et soutient que la justice est en fait l'intérêt du plus faible. Il est légitime de se demander lequel de ces deux personnages a raison et lequel entre la justice et l'injustice est plus avantageux. Nous répondrons à ces questions en soutenant que Thrasymaque est celui qui a raison. L'argumentation se tiendra en trois parties. La première partie appuiera la thèse de Thrasymaque qui dit que la justice c'est l'intérêt du plus fort. Une objection aux propos ci-dessus et qui appuiera la thèse de Socrate constituera la deuxième partie. Finalement, la troisième partie soutiendra Thrasymaque, qui affirme que l'homme injuste est supérieur à l'homme juste.

D'une part, Thrasymaque affirme que la justice, c'est l'intérêt du plus fort. Celui-ci définit le plus fort comme étant en fait le gouvernement, car peu importe le régime politique en place, > . Or, l'intérêt devient alors ces lois instaurées par le gouvernement. Une fois ces lois établies, le peuple se voit contraint de les suivre. Dans le cas contraire, il est puni pour l'injustice qu'il a commise, puisque désobéir est injuste. Cette définition est encore applicable aujourd'hui. Examinons le cas du groupe Ratelle, >. Ces entreprises doivent plus de 118 millions de dollars à Revenu Québec. Le fisc réclame 9, 1 millions de dollars de plus à Bernard, Xavier et Suzanne Ratelle. Bernard, le dirigeant du réseau, a été inculpé d'une peine d'emprisonnement de 18 mois.