Epreuve philo
Une idée reçue prétend que la philosophie est une matière "où l'on n'apprend rien", "que l'on ne révise pas".
Suivez ce précepte stupide, et vous voilà quasi sûrs d'échouer.
La philosophie telle qu'on l'enseigne en Terminale constitue d'abord une discipline à part entière, par laquelle on vous véhicule des savoirs positifs : les thèses principales des auteurs au programme, le lexique philosophique ("Idée", "métaphysique", "épistémologie", "maïeutique", etc.), les affrontements historiques entre écoles (entre stoïciens et épicuriens, entre cartésiens et scolastiques...), etc. constituent autant de connaissances difficiles à acquérir et qu'il faut absolument mémoriser tout au long de l'année. Si vous attendez les vacances de printemps pour intégrer tout ce savoir, il sera beaucoup trop tard.
Ensuite, une bonne copie de philosophie appelle des exemples riches, originaux, variés, ce qui suppose une culture générale aussi vaste que disponible. Mettez-vous un instant dans la peau du correcteur sommé de s'extasier pour la vingt-cinquième fois consécutive devant le sourire de la Joconde. Mettez-vous dans la peau du correcteur qui, après vingt-cinq Jocondes au sourire niaiseux, découvre avec plaisir la "Dora Maar" de Picasso (à gauche), ou la "Monomanie de l'envie" de Géricault (à droite). A votre avis, à quelle copie donnera-t-il la préférence (avec un ou deux points à la clef) ? Le brio en philosophie exige de vous des connaissances presque encyclopédiques en histoire, en arts, en sciences, mais aussi une réflexion mature sur vos statuts de futurs citoyens, futurs parents, futurs employés ou employeurs.
Méditer le cours, se l'approprier, y réfléchir seul, avec ses parents ou entre amis, vous permettra de découvrir les questions vraiment fondamentales pour chaque notion abordée en classe. Ces questions sont relativement peu nombreuses (cinq ou six, maximum, par notion) : or ce sont elles qui, neuf fois sur dix, tombent à