esoterisme dans la musique
Dans cette intervention, nous allons nous pencher sur les rapports entre une subculture musicale, la « musique industrielle » et certaines tendances de l’occultisme occidental. Après avoir défini la « musique industrielle », nous montrerons premièrement comment se manifeste cette imprégnation et deuxièmement, que cette imprégnation est plutôt l’expression d’un engagement magique. En effet, nous montrerons que certains musiciens de cette scène marginale sont de fait des membres de structures occultistes.
La « musique industrielle » est apparue dans la seconde moitié des années soixante-dix. Elle est issue à la fois des expérimentations musicales de cette époque et de la scène punk qui lui a succédé. De ces deux filiations, elle a surtout retenu la radicalité, musicale et discursive, en particulier politique. Grosso modo, la musique industrielle est une appellation générique regroupant une multitude de formations musicales aux styles parfois très différents les uns des autres : cela va de la musique électronique rythmique proche de la « techno » (elle est d’ailleurs l’un de ses ancêtres) au « néo-folk » influencé par la culture et les mythes européens, en passant par les musiques expérimentale, dadaïste, futuriste, concrète, très proche de la musique contemporaine établie. Cependant, des points communs peuvent être dégagés de cette mosaïque de genres : tous les sous-registres tendent vers l’atonalité et/ou l’expérimentation. La musique industrielle est souvent instrumentale, le chant ne se prêtant pas à ce genre musical mais il existe aussi des chansons de « forme traditionnelle