Etude Analytique : Le chef de Dino Buzzati
I INTRODUCTION
1) L'auteur
Dino Buzzati ==> est né en octobre 1906 et est mort en janvier 1972. C'est donc un auteur du XXème siècle. ==> a écrit de nombreux romans et nouvelles ainsi que quelques pièces de théâtre. C'est l'oeuvre le désert des Tartares, paru en 1945, qui le rendit célèbre.
2) L'oeuvre
C'est un recueil de nouvelles : les nuits difficiles. La nouvelle « le chef » se trouve dans une sous-partie appelé « les monstres modernes ». Il est paru en 1971.
3) La nouvelle «le chef»
Pour répondre à la problématique « comment Buzzati mène-t-il la dénonciation de ce type de comportement humain ? », j'envisage 3 axes : ==> Axe 1 : le chef, un être de pouvoir. ==> Axe 2 : l'illusion du pouvoir. ==> Axe 3 : la destruction du pouvoir.
I AXE 1 : LE CHEF, UN ETRE DE POUVOIR
1) Ce qu'il est à ses yeux
Les expressions « directeur d'une grande industrie » et « a passé la soixantaine » font du personnage un homme avec un certain prestige. Au début, on l'envie presque.
Le pronom réfléchi « se » ainsi que les anaphores et répétitions du pronom sujet « il », au début du texte, mettent en valeur un certain égocentrisme du personnage.
2) Ses « principes de vie »
Il est très peu décrit physiquement. Dino Buzzati s'attache à le décrire face à ses habitudes grâce à des accumulations comme « tous les matins il se lève », « à cette heure il est déjà à l'usine », « même le dimanche il va travailler », « l'été il se permet […] une semaine de vacances dans sa villa sur le lac »,...
L'idée que le personnage n'a « aucune faiblesse » se dégage à travers une gradation ascendante : « l'homme sérieux par excellence », « sourit rarement » et « ne rit jamais ». Les différentes privations de plaisir qui peuvent paraître contestables « fume », « alcool » et d'autres beaucoup moins « café », « romans » renforcent cette idée de personnage sans faiblesse. La privation de roman montre qu'il s'interdit tout imaginaire. On est