Etudes de marché cosmétiques
Le maquilage en distribution sélective
Sur un marché de la parfumerie sélective quasi stable en valeur, le maquillage est le segment qui s’en sort le mieux puisqu’il enregistre une croissance de près de 3% en valeur en 2008, malgré un ralentissement au dernier trimestre. Une bonne performance qui se confirme début 2009 avec une progression de 5% en valeur. Les différents acteurs ont toutefois observé une grande hétérogénéité au sein du segment l’an dernier. Si les marques ont massivement investi sur les yeux et les ongles, ce qui a fortement dynamisé les ventes, elles ont un peu délaissé le teint et les lèvres.
Les nouveaux modèles de mascaras ont boosté l’univers des yeux en 2008. Celui-ci croît en effet de plus de 7% avec une augmentation des prix de près de 4,5%, justifiée par l’innovation technique. Lancôme confirme sa vocation pionnière avec Ôscillation, le premier spécimen vibrant du marché français. Le segment des yeux doit également sa croissance à une offre plus large d’ombres à paupières. A contrario, les lèvres subissent un recul de l’ordre de 3,5% en 2008. D’où l’intérêt d’investir continuellement sur chaque segment. Délaissé lui aussi en 2008, le teint sera à l’honneur cette année, notamment avec le développement du maquillage minéral. Des marques comme Chanel, Dior, Guerlain ou encore Estée Lauder s’appuient ainsi sur leur franchises vedettes pour lancer des poudres minérales. Pour dynamiser leurs ventes, les acteurs du sélectifs peuvent également compter sur des collections saisonnières, les looks. Pour cela, les griffes font appel à des maquilleurs stars, qui sont responsables de la direction artistique de leurs lignes de maquillage. Givenchy, justement, vient de féter ses dix ans de collaboration avec Nicolas Degennes.
L’effort des marques ne constitue pas la seule source de croissance. Il est même probable que le marché du maquillage ait tiré profit de la mauvaise conjoncture. En premier lieu, les femmes ressentent toujours