Evangile selon thomas
Le précieux texte qui suit — l’évangile selon Thomas — a été découvert en 1945, à Nag Hamadi, dans le désert égyptien. C'est donc dire que, depuis tous ces siècles, il n'a pas pu être remanié par ceux qui avaient un système religieux à promouvoir. Avec ses quelque 114 logia lapidaires, il ramène la tradition chrétienne à l’essentiel de toute vie lumineuse. Comme ce texte ne fait pas dans le messianisme, il constitue une menace intolérable pour le christianisme officiel que nous connaissons : c’est pourquoi l’Église catholique préfère feindre d’en ignorer l’existence. Après sa découverte, les exégètes officiels du système se sont empressés d’en minimiser l’importance, principalement en argumentant que sa rédaction devait être postérieure à celle des évangiles canoniques. Or, cela n’est ni démontré ni important. La seule chose digne d’intérêt demeure le contenu extraordinaire de ce texte, dont même l’exégète le plus tatillon et de plus mauvaise foi ne peut contester l’existence. Ces paroles, ou logia, parlent à partir du cœur même du réel et s’adressent à lui, car elles sont vivantes et se réfèrent à la vie éternelle. L’authenticité de ces logia se trouve corroborée partout dans le monde : dans le cœur de l’homme, d'abord et avant tout, mais aussi dans les textes de première main des traditions spirituelles orientales, qui viennent corroborer la parole du
maître de Galilée. En science, on ne considère une expérience valide et authentique que si elle peut être reproduite de façon indépendante par d’autres chercheurs. Si nous examinons la validité des textes inspirés selon cette approche, il se trouve que c’est la réalité éternelle à laquelle se réfèrent les logia de Thomas qui est corroborée et non les nébuleuses élucubrations messianiques érigées en système de croyance aux premiers siècles de notre ère par un quarteron d’hommes confus et agités, et qui a, depuis, fait office de religion en Occident. Mais comment la parole du maître