Explication de texte: mill, l'utilitarisme
L’établissement d’une règle implique qu’il n’y a pas de transgression possible, surtout lorsqu’elle s’applique à l’ensemble d’une société. Cependant, on admet qu’il y a toujours une exception à une règle. Dans cet extrait de L’utilitarisme, Mill nous en fait la démonstration en ce qui concerne la vérité, condition nécessaire au bien-être social. La vérité permettant aux individus d’accorder leur confiance à autrui, le bien-être social interdit donc le mensonge. Toutefois, si pour protéger une victime innocente (ou que l’on croit innocente par la confiance qu’on lui accorde) d’un malfaiteur, il faut mentir afin de préserver ce bien-être, alors cette règle “ sacrée ” de la véracité admet certaines exceptions. Mais, si cette règle est qualifiée de telle sorte, comment peut-elle admettre ces transgression ? Mill nous avoue qu’il faut poser des limites à ces exceptions afin de préserver la confiance que les autres individus nous accordent. Ce raisonnement contient trois parties : du début jusqu’à “ telle confiance ”, le philosophe nous expose l’importance de la vérité et de la confiance dans notre société, le bien-être de celle-ci exigeant de ne jamais mentir, puis, de “ c’est pourquoi ”, ligne 5, à “ pires ennemies ”, ligne 10, où il montre la conséquence de cette règle, admettant alors qu’il serait immoral de mentir pour son propre bien, et enfin de la ligne 10 à partir de “ Cependant ” jusqu’à la fin, où il démontre comment admettre qu’il y ait des exceptions tout en conservant l’interdiction de mentir.
Dans la première ligne de cet extrait, Mill montre l’importance de la vérité. La vérité étant un accord entre ce que l’on pense et ce qui est, étant donné que ce qui est correspond à l’aspect concret d’une chose, même si personne ne pas perçoit cette chose de la même manière, tout individu voit celle-ci comme elle est, ce qui rend la vérité universelle. Par conséquent, si chacun accède à la vérité, tout le