Explication de textes - Descartes, lettre au marquis de Newcastle
I] Différences entre l'expression humaine et celle de l'animalité.
1) Il existe plusieurs manières de s'exprimer pour l'Homme.
« signe » = pas nécessairement oral. Peut être un son, un dessin, un geste...
L'expression des sentiments est exclue de l'ensemble de l'expression des comportements signifiants.
Il n'y a aucun signe d'intelligence dans un signe.
Choix de la parole et réflexion : D définit la parole comme « signes faits à propos de signes qui se présentent sans se rapporter à aucune passion » → Le langage doit être rationnel, c'est ce qui permettra de disqualifier la communication animale.
2) Les bêtes
Chez l'animal, pas de création linguistique, domination de l'instinct.
Paroles répétitives si dressage : les bêtes sont capables d'apprendre. Mais pas par acquisition mentale de connaissances, seulement par réflexes mécaniques.
Dressage des animaux = pur conditionnement de leur corps, et pas marque d'intelligence.
Leur mode d'expression et de communication en société est marqué non pas par des symboles, comme les hommes, mais par des signaux : ce sont des signes déterminés par des stimuli : faim, crainte, colère... Le signe animal est de l'ordre de l'impulsion, jamais par la manifestation d'une pensée libre et réfléchie.
II] La parole ne convient qu'à l'Homme seul.
1) Réfutation de la thèse de Montaigne et Charron
Montaigne, Les Essais, II, xii : les animaux ont un langage. Montaigne part du constat de cette communication animale pour dire que les animaux parlent tout comme l'homme. Il donne donc à la communication animale pleine valeur de langage : "qu'est-ce autre chose que parler, cette faculté que nous leur voyons de se plaindre, de se réjouir, de s'entr'appeler au secours, se convier à l'amour, comme ils font par l'usage de leur voix?"
Précision : si Montaigne peut soutenir la thèse d'un langage animal, c'est parce qu'il a d'abord nié la spécificité du