Explication du texte de nietzsche, extrait de humain, trop humain :

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Explication du texte de Nietzsche, extrait de Humain, trop humain : La morale ne propose pas simplement des valeurs communes, une définition du bien et du mal. Elle assigne les hommes à ces valeurs, les somme de les respecter. Elle présuppose ainsi qu’ils ont la latitude suffisante pour cela, la liberté et donc la responsabilité d’obéir ou non aux prescriptions de la morale. Celle-ci est donc un système de jugement des actions humaines, qui marque du sceau de la culpabilité tous ceux qu’elle prend en défaut, tous ceux qui font volontairement le mal. Néanmoins, nombreux sont les « méchants » à clamer leur innocence, se faisant fort de circonstances atténuantes ou d’un autre système de valeur. On peut ainsi interroger l’universalité du jugement moral et surtout sa légitimité. Peut-on vraiment faire le mal en sachant qu’on le fait ? N’agit-on pas toujours en fonction d’une certaine définition du bien ? C’est ce problème de la légitimité du jugement moral qu’attaque Nietzsche dans cet extrait d’Humain, trop humain. Il cherche à mettre à jour les fondements implicites du jugement moral, pour en révéler l’inconséquence. Son entreprise généalogique a donc ici pour fonction de destituer la morale traditionnelle, ainsi que le sentiment de culpabilité qu’elle génère, pour restaurer l’innocence de l’action humaine. Pour ce faire, dans un premier temps (l.1à 4), il met à jour le présupposé central du jugement moral : les hommes seraient libres de faire le bien ou le mal. Ils en sont donc responsables. Dans un deuxième temps (l.4 à 13), après avoir nié cette idée sans justification, il déplace apparemment le propos de la question de la liberté à la question des motifs d’action. Ce n’est pas tant la liberté qu’évalue la morale que le motif d’action. Ainsi, dans un cas de légitime défense, les individus sont comme contraints par leur intérêt de faire le mal à autrui. Or nous n’avons pas de prise sur une telle intention, que la morale

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