10 ans après la commercialisation d’un antibiotique, nous constatons systématiquement l’apparition de souches bactériennes résistantes. Cela condit ainsi a un problème majeur de santé publique. Nous pourrions nous retrouver dans quelques années avec des infections bactériennes communes que nous ne pourrions pas traiter.
Les antibiotiques sont des substances naturelles ou artificielles qui permettent d'empêcher la multiplication des cellules bactériennes et de les détruire dans un milieu donné, sans détruire les autres cellules de l'organisme.
I. Le mode d’action des antibiotiques
Un antibiotique n'est pas efficace contre toutes les souches de bactéries : on dit qu'un antibiotique présente une spécificité d'action, qui peut être testée à l'aide d'un antibiogramme. Sur les bactéries contre lesquelles il est efficace, un antibiotique agit généralement sur un des éléments de la structure bactérienne :
L'antibiotique peut dégrader les constituants principaux de la bactérie, comme la paroi bactérienne ou sa membrane cytoplasmique
L'antibiotique peut également empêcher la synthèse de l'ADN bactérien.
Enfin, certains antibiotiques empêchent la synthèse de protéines par la bactérie.
Schéma d’une cellule bactérienne altérée par l’utilisation d’un antibiotique
II. L’acquisition de résistance aux bactéries
La résistance d’une bactérie peut être artificielle ou naturelle. La résistance naturelle est une résistance aux antibiotiques que présentent toutes les bactéries d'une espèce donnée. Cette espèce est naturellement résistante aux antibiotiques. Puisqu’il existe une grande variabilité de bactérie existante dû à des mutations, certaines bactéries peuvent aléatoirement devenir résistantes à l’antibiotique. A la différence de la résistance naturelle, il existe des cas de résistance bactérienne acquise, qui correspondent à des populations de bactéries devenues résistantes suite à l'utilisation inappropriée d'antibiotique.
En revanche, en l'absence d'antibiotique, toutes les