exposé: déconstructivisme
Qu’est-ce-que c’est ?
Le déconstructivisme est un terme qui est apparu à la fin des années 80 pour désigner un mouvement de pensée protéiforme, c’est-à-dire qui est susceptible de changer de forme.
(Protée, dieu grec marin qui pouvait changer de forme. )
Ce mouvement trouve son origine dans la méthode de Jacques Derrida, philosophe français. La déconstruction, a selon lui pour but d’extraire les fondements cachés sous la partie visible de l’édifice. Elle est également une critique non pas négative mais productive.
« La déconstruction est inventive ou elle n’est pas (…) sa démarche engage une affirmation».
Comment est-il apparu ?
Dans les années 70, la méthodologie de Derrida fut traduite en un style d’architecture et de design. A la suite des mouvements critiques et protestataires des années 70, l’idée était de dévoiler au grand jour les ressorts cachés des valeurs esthétiques établies. Mais c’est dans l’architecture que les manifestations de la déconstruction sont les plus visibles : formes brisées, déchiquetées, asymétriques et mal proportionnées, évoquant la destruction physique. En architecture, le déconstructivisme est analysé pour la première fois en 1988 par Marc Wigley, professeur de design, à l’occasion d’une exposition au MOMA à New-York (Museum of Modern Art). Autour du concept de déconstruction librement inspiré des constructivistes russes des années 1920 et des écrits du philosophe Jacques Derrida, l'exposition rassemblait les architectes américains et européens Peter Eisenman, Rem Koolhaas, Zaha Hadid, Daniel Libeskind, Frank O. Gehry, Bernard Tschumi, Coop Himmelblau. Avec le recul, cette exposition apparaît comme annonciatrice de la tendance dominante de l'architecture aux États-Unis entre les années 1990 et le début du xxie siècle.
Les principes du déconstructivisme furent transférés dans un second temps à l’univers du graphisme et du design.
Katherine McCoy - Poster pour Cranbrook Graduate Design - 1989