Un début...
Les années aux chiffres ronds ont toujours fasciné. Les contemporains leur attribuent un charme, des pouvoirs, alors qu'elles ne dépendent en fait que d’un calendrier... Après un changement de siècle mais aussi de millénaire, il est tentant de se retourner et d’observer nos ancêtres.
En 1900, la « Grande Dépression » économique qui a frappé l’Europe fin XIXème s’oublie. Elle a été autant économique que morale et intellectuelle, provoquant dans les années 1890 des interrogations sur le déclin de la société. Mais le moral revient avec la reprise économique. Barrès lui-même, qui dans les Déracinés, en 1897, cherchait les origines de la décadence du pays, trouve dans « l’énergie nationale » la manière de la vaincre. En effet dans la philosophie de l’époque, on dit Vive le progrès et l’Exposition Universelle qui met en scène des progrès prodigieux!
Mais qui étaient les Français de ce temps et comment vivaient- ils? Voici en quelque sorte une histoire de leur vie privée et de leurs rapports sociaux. Au cœur de la Belle Epoque...
Une expression...
Cette expression est née après le traumatisme de la guerre et correspond à une vision nostalgique du passé.
Une population rurale nombreuse et peu homogène...
Les conditions de vie sont difficiles, différentes d’une région à l’autre. Dans l’ensemble, c’est l’impression d’une grande pauvreté du monde rural.
La crise agricole qui se manifeste dans les années 1890 favorise un exode rural déjà entamé qui alimente en main-d'œuvre les centres industriels qui se développent ou la domesticité dans la bourgeoisie citadine.
Une bourgeoisie citadine triomphante...
La haute société mêle une bourgeoisie implantée dans les provinces et la grande bourgeoisie d’affaires. On y retrouve des patrons de l’industrie et de hauts fonctionnaires, des hommes politiques ou des médecins célèbres qui constituent des élites partageant fortune, puissance et influence.
À Paris, ils vivent dans des hôtels particuliers servis par de