Les apports de la pensée néoclassique
Introduction
Les trois auteurs fondateurs du courant néoclassique sont le britannique Stanley Jevons (1835- 1882), le français Léon Walras (1834- 1910) et l’autrichien Carl Menger (1840- 1921). Ces trois auteurs présentent des divergences d’opinion mais restent unis par un problème commun, des principes et une politique commune. L’objet essentiel de leur étude est l’affectation optimale des ressources et le problème de la valeur. L’école néoclassique naît de la révolution marginaliste dans les années 1870. Le raisonnement à la marge est le fait de raisonner en fonction de la dernière unité disponible. Cette théorie deviendra la principale école de pensée du début des années 1950. Le contexte est celui du tournant de la révolution industrielle et des crises récurrentes du 19ème siècle. Les néoclassiques restent en partie marqués par la pensée classique puisqu’ils sont des défenseurs de la propriété privée et du libéralisme. Quels sont alors les apports de cette théorie et quels en sont les limites ? Pour répondre à cette question il faudra d’abord procéder à une présentation de la théorie classique dans son ensemble et en dégager des critiques.
I. Présentation de la théorie économique néoclassique
Cette théorie repose sur plusieurs postulats de départ qui permettent de dégager les principes fondateurs de la théorie.
A. Les différents postulats de départ.
Dans l’acceptation la plus courante du terme, l’économie néoclassique se base sur plusieurs postulats :
- Les agents sont rationnels et leurs préférences peuvent être identifiées et quantifiées (Bentham).
- Les agents cherchent à maximiser l’utilité des biens consommés tandis que les entreprises cherchent à maximiser leur profit.
- Les agents agissent chacun indépendamment, à partir d’une information complète et pertinente c'est-à-dire qu’on présume une situation de concurrence pure et parfaite. (Atomicité, Homogénéité, Libre entrée et sortie, Mobilité,