Extrait du chapitre 3 de candide: comment voltaire utilise l'ironie comme arme de dénonciation?
Dés la première phrase, la guerre est décrite comme quelque-chose de « si beau, si leste, si brillant, si bien ordonné ». On a ici une accumulation de termes élogieux pour parler d'une armée, qui part à la guerre pour tuer. Le fait que cette armée soit décrite comme telle est donc incompréhensible et absurde. De même, à la deuxième phrase, on retrouve une autre accumulation: « les trompettes, les fifres, les hautbois, les tambours, les canons », avec des instruments de musique, agréables, inoffensifs, et tout-à-coup des canons, lourds, dangereux. On peut voir ainsi qu'il associe les canons aux instruments de musique, dans une piètre tentative de montrer la guerre comme une chose agréable. Plus loin, l'auteur écrit « la mousqueterie ôta du meilleur des mondes environ neuf à dix mille coquins qui en infectaient la surface. ». Il prétend ainsi que c'est le meilleur des mondes, alors qu'il y a la guerre, que des milliers d'hommes sont tués pour satisfaire des rois, et légitime la tuerie par le fait que les soldats abattus étaient tous des coquins. On voit très nettement que son argument est infondée, et c'est donc une justification par l'absurde. De plus, à la fin du premier paragraphe il parle de « boucherie héroïque », ce qui est un oxymore et une absurdité. Au début du deuxième paragraphe, les rois chantent le Te Deum pour remercier dieu, alors qu'aucun des deux camps n'a gagné, ils ont même au