Fabliaux et conte moral au moyen age
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FABLIAUX ET CONTES MORAUX DU MOYEN ÂGE :
DE QUOI LES HOMMES D’AUTREFOIS RIAIENT-ILS ?
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LES FABLIAUX DU MOYEN ÂGE (XIIIe – XIVe SIÈCLES) : DES CONTES POUR RIRE ET DES CONTES MORAUX
Les fabliaux (forme picarde du mot français fableau, dérivé de fable), sont des courts récits en octosyllabes datant du XIIIe et du XIVe siècle. Ils sont nés de l'imagination …afficher plus de contenu…
D’un naturel généreux, il donnait sans compter et laissait filer sans prendre garde l’argent entre ses doigts.
Naturellement, il ne détestait rien de plus que les prêtres avares, économes de leur fortune et cherchait toujours à les prendre en défaut. Aussi, quand il apprit que le malheureux chapelain avait enterré son âne fidèle dans le cimetière, il convoqua ce dernier, très en colère, avec à l’esprit l’idée qu’il pourrait tirer de lui une amende exemplaire.
Le prêtre, penaud, se rendit auprès de l’évêque. Celui-ci se fâcha :
« Mauvais homme, suppôt de
Satan. As-tu un instant songé à ton âme ? Tu as agi en idolâtre païen, tu as scandalisé tes paroissiens. …afficher plus de contenu…
Ils menaient chacun grand train : tournois, armures, apparat, tout cela coûtait bien cher. Les malheureux ne parvenaient plus à trouver de quoi payer leurs dettes : les emprunts qu’avaient bien voulu leur consentir les usuriers les plus malhonnêtes ne suffisaient plus à leurs dépenses. L’aîné des trois frères était veuf mais possédait une fille magnifique qu’il était à présent bien temps de marier.
Le bourgeois songea que le parti était excellent, il s’en alla donc rencontrer le chevalier et lui demanda la main de sa fille pour son enfant. Le vieil homme demanda :
« Quels sont vos biens ?
— Tant en effets personnels qu’en biens immobiliers, je possède 1500 livres, répondit le marchand. Et je consens à en donner la moitié en