Faut il tuer tous les affreux?
Sujet : Faut-il tuer tous les affreux ?
Le monde présente une diversité de personnes. On juge selon les caractéristiques de chacun, les grands, les gentils, les bons, les affreux… dans la recherche de la perfection on peut être amenés à penser une société parfaite, saine, sans ces « affreux ». Le problème est le moyen d’atteindre cette société où le bonheur serait facilité, sans ces affreux. La destruction, l’élimination de cette catégorie de personnes, sera peut être burlesque et angoissante, comme l’œuvre de Boris Vian, Et on tuera tous les affreux, ou au contraire son déroulement sera tout autre. Est-il nécessaire de tuer tous les affreux ?
Dans un premier temps, nous verrons que dans un but de recherche du bonheur, tuer les affreux est une étape nécessaire, démarche qui peut être une tromperie comme nous verrons dans un second temps, nous verrons enfin qu’elle peut soulever des problèmes plus philosophiques empêchant son exécution.
Nous cherchons tous à être heureux, globalement le malheur profond n’attire personne. Lorsque Spinoza nous dit « tout être tend à persévérer dans son être », il est clair que l’on cherche notre propre satisfaction, notre propre bonheur avec nos moyens. Ce bonheur peut être atteint par exemple lorsque nous accomplissons nos désirs, que nous nous en libérons, dans cette vision des choses et du désir, que partage notamment ce même auteur : « le désir est l’essence même de l’homme », l’homme se différencie de l’animal en cela qu’il est doté d’un certain appétit de la vie, il ne peut se passer de son désir car cela reviendrait pour lui à se priver de l’énergie qui seule peut nourrir sa joie, son bonheur. Ce bonheur est rarement atteint, notamment dans notre société actuelle, on constate une grande part d’éternelle insatisfaction, en même temps que l’homme a tendance à reporter la faute sur les autres, rarement il se remet en question lors de son propre malheur. Si les autres,