Achever au dehors l’œuvre commencée dans le temple
Cette invitation de notre Vénérable Maître, faite à chacune de nos tenues a toujours été pour moi un très vif sujet d’interrogation et de grande préoccupation.
Mainte fois ai-je voulu de tenter de poser des mots sur cette invitation si étendue et si profonde qui m’interrogeait sur cette mission que nous étions tous enjoints de réaliser au delà de nos seuls travaux.
Mainte fois ai-je eu la velléité de travailler cette grande réflexion mais vous savez, mes frères,
les responsabilités lourdes et prenantes de la vie profane, les incessants appels qu’elles vous adressent, le rare repos qu’elles laissent pour , à nouveau y replonger tête baissée et les yeux fermés ne laissent que peu de place à l’alignement de ces pensées.
Lorsque de plus s’enchaînent et se déchaînent d’autres ardeurs encore plus vitales, c’en est fini du temps laissé au travail de la raison qui peut apporter la sagesse nécessaire à la conduite d’une tel questionnement.
Tout était autrement plus urgent et semblait plus important.
A l’heure où toutes ces importances et ces urgences semblent s’être éloignées de moi, il reste un vide inquiétant qui - a minima - laisse l’espace possible à l’émergence de questions en suspend et , éventuellement l’écriture d’un début de vérité, - mon début de vérité - sur cette interrogation là.
Je le livre inachevé, ce soir à votre bienveillante et fraternelle écoute.
En préalable à ce commencement de vérité et de partage, encore un mot au sujet de cette ambitieuse question que je ne me suis jamais senti capable de commencer à articuler ;
sachez que lorsque que notre loge a décidé que les frères maîtres devraient plancher dans cette année maçonnique et pris dans mes turbulences personnelles - j’ai demandé à notre Vénérable Maître de fixer lui-même le thème de la planche que je devrais tracer - un peu comme un travail d’apprenti - qui devrait ainsi à nouveau