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Les Brésiliens veulent y voir une « entité politico-diplomatique » destinée à mieux faire entendre la voix des émergents sur la scène internationale, tout en mettant l’accent sur les performances économiques. Ainsi, la croissance de 6,9 % prévue en 2013 pour les Brics serait presque le double des pronostics pour l’économie mondiale dans son ensemble. Sauf qu’à cette aune, le Brésil fait figure de canard boiteux, avec une hausse du produit intérieur brut d’à peine 0,9 % en 2012, ce que les Brésiliens appellent un Pibinho (un PIB minuscule).
Les échanges entre les Brics s’élèvent à 282 milliards de dollars (219 milliards d'euros), soit dix fois le volume d’il y a dix ans. Cependant, ils restent négligeables en comparaison avec le volume du commerce entre ces cinq pays et le reste du monde : 6 000 milliards de dollars.
Un examen plus attentif des chiffres confirme ce qu’on sait déjà : les Brics comptent un géant, la Chine, la seule justifiant le terme de puissance émergente. La Russie est une puissance en déclin, maintenue à flot par les exportations de gaz et des ventes d’armes. L’Inde n’est pas sortie du bourbier de ses contradictions et conflits, tandis que l’Afrique du Sud, puissance régionale à l’échelle de l’Afrique australe, gère tant bien que mal (plutôt mal) le lourd héritage de