Fiche 9 Les fausses confidences
L’évolution du valet marivaudien
L'oeuvre : « Les fausses confidences » de Marivaux est une pièce en 3 actes considérée comme appartenant au genre de la comédie. Elle est sortie en 1738 mais elle obtient peu de succès sur la scène de l’Hôtel de Bourgogne. Il faudra attendre une représentation en 1793 pour qu’elle soit enfin reconnue à sa juste valeur. L’amour ne vient pas toujours à travers une rencontre due au hasard et à la chance. C’est pourquoi Marivaux met en scène l’amour qui naît de fausses confidences organisées grâce à une stratégie de manigances et de mensonges. Ce type de comédie italienne n’est pas nouveau. Marivaux a su prendre les personnages classiques et comiques comme Arlequin et leur donné une touche française et drôle.
Les « fausses confidences » qui parsèment la pièce prennent des formes diverses et recourent à des moyens différents – une confidence verbale, par exemple, peut être étayée par des preuves matérielles telles que la lettre ou le portrait. Fausses, les confidences le sont également à des degrés divers – mensonges purs et simples, demi-vérités, exagérations, dissimulations – il ne s’agit donc pas toujours à proprement parler de mensonges. Autre interprétation possible : les « fausses confidences » sont ainsi dénommées parce qu’elles ne sont pas à proprement parler des confidences, mais plutôt des révélations de faux secrets dont la mise en scène a été soigneusement calculée. Dans l’univers des Fausses Confidences, chaque personnage, guidé par ses sentiments ou par l’intérêt, ment et manigance pour parvenir à ses fins. Dans ce chassé-croisé de manœuvres intrigantes qui fondent la structure de la pièce, le recours aux « fausses confidences » est un ressort fondamental de la progression dramatique. Le maître amoureux et son valet ingénieux ont mis sur pied un complot systématique d’une efficacité diabolique. Dubois, calculateur et fin psychologue, se pose d’emblée comme la