Il s’agit dans cette fiche de lecture non pas de résumer l’ouvrage dans sa totalité, car les 500 pages qui le constituent sont denses d’informations. Et alors le souci sera de relever celles qui sont les plus marquantes pour parler de l’œuvre de Georges Roque, celles qui vont le mieux présenter les propos de l’auteur. La lecture étant un acte personnel, ainsi que l’est l’acte de faire une sélection, on se permettra donc de donner quelques avis plus subjectifs, sûrement constructifs pour une réflexion littéraire. Ce qui a pu nous amener à cette lecture est un intérêt évident pour la question du rapport art et science, mais surtout de la couleur. Chevreul est avant tout un scientifique, son étude est partie d’une expérience de Buffon et de ses couleurs accidentelles (l’art a entrainé une question scientifique). Les études scientifiques, artistiques et physiologiques de Chevreul ont eu une influence particulière sur les artistes du XIXème, mais aussi pendant le siècle suivant. Roque partage son livre en deux parties, dans la première une explication de la loi du contraste, des recherches, des découvertes autour de celles-ci, les raisons qui ont poussé une telle étude et les propos qu’elle a généré à l’époque, dans la seconde partie il s’agit d’étudier la manière dont les artistes ont utilisé la couleur, s’ils ont été influencés ou non par Chevreul, la diffusion de la loi du contraste simultané et d’autres lois à propos de la couleur. Nous citerons la loi du contraste qui est le point central des recherches de Chevreul : « dans le cas où l’œil voit simultanément deux couleurs qui se touchent, il les voit les plus dissemblables possibles. » L’on s’informe aussi de la loi d’intensification des couleurs avec les complémentaires, on distingue les couleurs-lumières et les couleurs-matières selon les mélanges soustractifs, additifs ou optiques, tout cela pour servir des cours de teinture aux Gobelins. Ensuite les ouvrages de Chevreul sont diffusés dans les écoles dans