Fiche désir studyrama
I-
Définition générale
Tendance à vouloir s’approprier quelque chose qu’on n’a pas, dont on pense ou sent ou croit qu’elle nous procurera un plaisir, ou même le bonheur. Recherche de la satisfaction (cf. la libido freudienne, le « ça »).
Problème : si on désire quelque chose, il y a de fortes chances que l’on souffre tant qu’on ne l’a pas, qu’on soit en état de manque, donc malheureux. Quelques remarques :
Désir et passion : comme la passion, le désir est un sentiment, et caractérise notre affectivité. Mais il n’est pas obligatoirement obsessionnel, ni « amoureux », ni « charnel » (cf. le désir d’immortalité, de sagesse)
Désir et besoin : au premier abord, le désir ressemble au besoin ; en quoi en diffère-t-il ? Le besoin est strictement naturel ; le désir ne l’est pas et est même souvent complètement inutile, en tout cas, pas nécessaire d’un point de vue vital (exemple : Epicure, dans La lettre à Ménécée, fait la distinction entre « avoir besoin de boire » et « désirer boire du vin »). De plus, le besoin peut être satisfait, pas le désir.
Désir et volonté : on pourrait croire que ce sont des synonymes, cf. « je veux » (manger des fraises…) ; en fait, la volonté désigne certes un souhait ou un désir, mais qui est réfléchi, rationnel (« je veux obtenir mon bac » : cela suppose de réfléchir sur les moyens me permettant d’atteindre ma fin)
II-
Pourquoi les philosophes le critiquent-ils ?
Les philosophes rationalistes ont souvent critiqué le désir en disant que l’idéal est de se débarrasser des désirs. Présupposés : le désir s’oppose à la raison, la menace, et l’homme doit avant tout se définir par sa raison. Soit on veut la mort du désir, soit on veut qu’il soit mesuré par la raison. Sinon, c’est soit la destruction de toute humanité en nous, soit le malheur…
A- Désir et malheur
1)
le désir comme manque/ insatisfaction
On n’est jamais en repos mais toujours à la recherche « de », insatisfait.
a)
Cf. Platon,