Fiche histoire ancienne
A. L’emporia phocéenne et la création d’un réseau à deux têtes
Avant Marseille, au VIIe quelques objets de facture grecque parviennent en Gaule méridionale dans des tombes (Agde et Mailhac). Sans doute échange de la main à la main plus que véritable échange.
VIIe : changement d’échelle. Arrivée sur deux sites languedociens d’objets étrusques, amphores et bucchero nero. Sans voir des courants commerciaux parallèles on peut imaginer un commerce emporique ouvert.
Ex : Épave de Giglio , 590-580, emblématique de ces cargaisons mixtes : amphores grecques orientales et phéniciennes à coté d’une majorité d’amphores étrusques, céramique grecque (corinthienne, laconienne, ionienne) et étrusque. Or les Phocéens sont, par définition des gens de l’emporia : Aristote « Les Phocéens qui pratiquaient le commerce en Ionie fondèrent Massalia. ». Plutarque caractérise Protis, le fondateur de Marseille comme un aristocrate pratiquant l’emporia et fondant la ville après s’être lié d’amitié avec les Celtes rhodaniens.
Hérodote signale les Phocéens parmi les fondateurs de l’emporion de Naucratis et dit que se sont également les premiers à avoir accompli les makrai nautiliai, vers le golfe de l’Adriatique, la Tyrrhénie, l’Ibérie et Tartessos. Ce sont les Phocéens de Marseille qui fondent un établissement au nom transparent : Emporion en Ibérie
565 fondent Alalia en Corse
Emporia, alternative choisie par les Phocéens à la pauvreté de leur territoire.
1) Premiers temps : la fondation de Marseille
Fondation vers 600 suite à un oracle sous la conduite de deux oikistes, après avoir récupéré auprès du sanctuaire d’Artémis d’Éphèse une statue de culte portée par une noble dame qui sera la première prêtresse d’Artémis à Marseille. Site offert par le roi Nannos, dont la fille Giptys épouse