Fiche sur mécanisme de la qpc
Depuis la révision constitutionnelle du 24 juillet 2008, ou l'article 61-1 été inscrit, tout justiciable peut invoquer devant les juridictions (relevant de l'ordre administratif ou judiciaire à l'exception de la Cour d'Assises) « qu'une disposition législative porte atteinte aux droits et libertés que la Constitution garantit ».
Le juge de Fond, saisie du litige, procède à un premier examen, destiné à vérifier que l'argumentation présente un minimum de consistance, avant de renvoyer la question de constitutionnalité devant le Conseil d'État ou la Cour de Cassation (selon qu'elle appartient à l'ordre judiciaire ou à l'ordre administratif), qui, le cas échéant, saisissent à leur tour le Conseil Constitutionnel.
« Le conseil constitutionnel est devenu le garant des libertés fondamentales » Si le conseil constitutionnel estime que la loi n’est pas conforme à la constitution, il pourra l’annuler. Rappelons qu’il est prévu dans l’article 61 que le conseil constitutionnel ajuste dans le temps l’annulation de la loi pour que le législateur puisse avoir le temps de la remanier et que celle ci soit conforme à la constitution.
Cependant il subsiste toujours des points négatifs : la QPC pourrait être à l'origine d'un prolongement des procédures contentieuses car le procès est suspendu jusqu'à la réponse du Conseil Constitutionnel. Or, la Cour Européenne des Droits de l'Homme dans son arrêt Mattera du 26 avril 2001,a rappelé que les juridictions devaient statuer dans des délais raisonnables.(Risque de contradiction entre les