La Filière
Fromage de Chèvre :

Une filière en manque de perspective

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Janvier 2012

Introduction

Les élevages caprins insulaires sont constitués d’animaux de race locale et très rustiques, majoritairement conduits de façon extensive. Les troupeaux ont une taille moyenne supérieure à 120 têtes et les pratiques d’élevage reposent sur un savoir-faire ancestral.

La production de lait annuelle est estimée à environ 4,6 millions de litres, dont près de 85% sont transformés à la ferme, et le reste, soit environ 15%, vendus aux laiteries. En moyenne, sur 210 jours de traite, une chèvre corse produit environ 180 kg de lait.

La filière caprine est une filière en baisse de moral depuis ces dernières années. La tendance constatée en 2009 s’est malheureusement confirmée. Elle fait face à une diminution constante du nombre d’exploitations. Peu de jeunes sont attirés par ce métier considéré comme difficile, contraignant et associé à un mode de vie particulier.

Le coût des matières premières d’alimentation et la hausse des charges fixe en sont les principaux explicateurs. Les perspectives dans ce secteur se trouvent bien réduite pour les installations nouvelles et pour les producteurs installés. De plus, le manque de maîtrise foncière tend à favoriser la désaffection des jeunes pour cette filière et présente un réel handicap pour la structuration des exploitations.

On observe une dégradation sanitaire du cheptel et une stagnation, voire une régression, de la production.

Au niveau industriel les fabricants de fromages semblent avoir atteint un palier dont elles ne décollent plus. En 2010, elles n’ont que très faiblement progressé après la stagnation de l’année précédente. La seule percée majeure dans ce secteur sont les spécialités les moins valorisantes, bûches et bûchettes, qui assurent les volumes supplémentaires et compensent le recul des autres fromages. Dans le même temps, la