La poésie a de très nombreuses fonctions.

Premièrement, la poésie sert à exprimer des émotions, des sentiments, des sensations. Ainsi dans le poème Parfum exotique de Charles Baudelaire on trouve une large gamme de sensations ; par exemple au vers 2 on trouve l'expression de l'odorat : « Je respire l'odeur ». Puis aux vers 3 et 4 on trouve l'expression de la vue : « Je vois... / Qu'éblouissent les feux... ». Ensuite au vers 6 l'odorat est évoqué : « ...des fruits savoureux ». L'odorat revient à la fin du poème (v9 : « ton odeur » ; v12 : « le parfum » et v13 : « Qui circule dans l'air et m'enfle la narine » ) pour se mêlé à la vue (v10 : « Je vois un port » et v12 : « des verts tamariniers » ) et à l'ouïe (v14 : « au chant des mariniers » ). Ainsi Baudelaire crée un monde harmonieux en faisant correspondre toutes les sensations grâce au phénomène de synesthésie.

Ensuite la poésie a pour fonction de faire voyager le lecteur vers un monde idéal, exotique, imaginaire. Par exemple dans le poème Invitation au voyage de Baudelaire, le poète nous décrie un lieu idéal où « tout n'est qu'ordre et beauté, / Luxe calme et volupté. ». Ainsi ce lieu est richement décoré avec « Des meubles luisants, / Polis par les ans » (v 15-16) , « Les plus rares fleurs » (v 18) , « Les riches plafonds, / Les miroirs profonds » (v 21-22). Ce endroit est également associé à une ville portuaire : « … ces canaux / Dormir ces vaisseaux » (v 29-30) très riche : « D'hyacinthe et d'or » (v 38). Ainsi le lecteur voyage à travers les paysages idéals décris par le poète.

La poésie sert aussi à nous montrer le quotidien et la réalité tels qu'ils sont. Ainsi dans la série de poèmes Tableaux parisiens de Baudelaire et plus particulièrement dans A une passante, Baudelaire nous décris le passage d'une femme dans la « rue assourdissante » (v 1). Il décris ainsi son allure physique : « Longue, mince » (v 2), « d'une main fastueuse / Soulevant, balançant le feston et l'ourlet / Agile