Formation d'impression et présentation de soi
Formation d'impression :
Il nous arrive fréquemment de nous faire une impression à propos d'une personne que nous connaissons à peine ou pas du tout, à partir de son apparence ou de ce que les autres nous disent à son sujet.
Modèle algébrique (Anderson, 1974) :
Chaque trait de personnalité a une valence (valeur positive ou négative) en fonction de la désirabilité sociale. L'impression est une fonction mathématique (addition ou moyenne) des valeurs associées aux attributs qui caractérisent la cible. Anderson a demandé a un large échantillon de sujets américains d'évaluer la favorabilité de nombreux traits de personnalité. Une liste de traits avec des valeurs mathématiques associées est ainsi constituée. De plus, la valeur d'un trait peut être pondérée par le but de l'impression (situation ; cf. cours magistraux n°1 à 3).
Modèle de la configuration (Asch, 1946):
Gestaltiste, il part de la prémisse que le tout est différent de la somme des éléments qui le compose. L'impression est une fonction de la configuration de traits présentés qui entrent ainsi en interaction. Asch propose aux sujets une liste de 7 caractéristiques d'une personne hypothétique. La moitié des sujets dispose d'une description contenant "chaleureux" au milieu, l'autre moitié a la même description mais "chaleureux" a été remplacé par "froid". Les sujets doivent évaluer la personne sur une liste de traits positifs et négatifs. Les résultats montrent que la personne décrite comme "chaleureuse" est définie plus positivement (85% de traits positifs) que celle décrite comme "froide" (54%). Le changement d'une seule caractéristique conduit à donc à une impression complètement différente.
Asch montre aussi qu'en remplaçant "chaleureux" et "froid" par "poli" et "bourru", il n'obtient pas les mêmes résultats (pas de grande différence). Cela l'amène à avancer l'hypothèse selon laquelle dans la formation d'une impression, certains traits occupent