Frère Jean corrigé Chapitre 27: Frère Jean
Intro : Rabelais publie Gargantua en 1534, en plein milieu d’un débat houleux au sein de l’Eglise.
En effet, la période est marquée par l’émergence du courant évangéliste qui prône une approche critique des textes religieux. Pour Rabelais, la religion promue par les opposants des évangélistes, qui sont les Sorbonnards, est une religion fondée sur la superstition, la passivité du croyant et les rituels. En qualité d’ancien Moine défroqué, Rabelais entreprend …afficher plus de contenu…

En effet, l’extrait commence par une suite de phrases construites de manière parallèle qui mettent en perspective l’attitude des soldats et celle de Frère Jean et ce parallèle est comique. Si l'un d'eux cherchait à se cacher au plus épais des ceps, il lui froissait toute l'arête du dos et lui cassait les reins comme à un chien.
Si un autre cherchait son salut en fuyant, il lui faisait voler la tête en morceaux en le frappant à la suture occipito-pariétale.
Si un autre grimpait à un arbre, croyant y être en sécurité, avec son bâton, il l'empalait par le fondement. ➔ Suite de subordonnées circonstancielles hypothétique introduites par la conjonction “si” …afficher plus de contenu…

Les uns mouraient sans parler, les autres parlaient sans mourir. Les uns mouraient en parlant, les autres parlaient en mourant.
➔ Les doubles chiasmes de la fin, parler mourir / mourir parler, sont des figures de style de l’absurde par excellence. Rabelais exprime l’inutilité de la parole face à l’action. Cela nous renvoie à un passage antérieur à l’extrait où les moines de Seuilly annoncent des psaumes dont la traduction est “les ennemis arrivent” plutôt que de se défendre. Pour l’auteur, la religion doit être fondée sur l’action.
Conclusion :
Cette scène de bataille qui brasse tous les types de comiques et suscite le rire de part son registre burlesque sa forte dimension parodique est encore une fois à l’image des Silènes. Il faut donc