Francais de Belgique
Le français de Belgique est une variante régionale du français. Il est différent du wallon, qui est une langue d'oïl, au même titre que le picard, le champenois ou le lorrain (également parlés en
Belgique). Le français de Belgique se différencie peu de celui de France ou de Suisse. Il se caractérise par des termes qui sont considérés comme archaïques en France, par des innovations locales, par des emprunts aux parlers romans de Wallonie (principalement le wallon et le picard), aux langues germaniques voisines (néerlandais, allemand, anglais, dialectes flamand, brabançon...).
Le français est une des trois langues officielles de Belgique (avec l'allemand et le néerlandais) et serait parlé par environ 41 % de la population, principalement dans les régions wallonne et bruxelloise. Une ou plusieurs variétés de français en Belgique ?
Considérer le français de Belgique comme un ensemble homogène ne va pas de soi. Ainsi Michel Francard, dans l'introduction de son Dictionnaire des belgicismes, signale d'emblée la différence qui existe entre
Bruxelles, ville qui est aujourd'hui très largement francophone, mais qui était encore majoritairement flamande au XIXe siècle, et la Wallonie, où le français est présent depuis de nombreux siècles.
Selon le professeur Félix Rousseau, historien et militant wallon :
« À part Tournai et le Tournaisis, fief français, la principauté de Liège, les comtés de Namur, de Hainaut, de
Luxembourg se trouvaient en terre d’Empire, donc situés en dehors des frontières politiques de la France. Et cependant, dès le XIIIe siècle, c’est le français qui est adopté partout comme langue littéraire. Voilà le fait capital de l’histoire intellectuelle de la Wallonie. Sans aucune contrainte, de leur pleine volonté, les Wallons sont entrés dans l’orbite de Paris et, depuis sept siècles, avec une fidélité qui ne s’est jamais démentie, n’ont cessé de participer à la culture française. Certes, le français employé dans nos