France dans le monde
Thématique traitée en CM2. On peut la travailler à l’échelle mondiale (métropole et territoire outre-mer) ou à l’échelle européenne.
Elle sous-entend la notion de puissance : terme peut utilisé par les géographes, plutôt économiste et spécialiste de la géopolitique.
La puissance est un espace cohérent d’un point de vue de la population, en terme d’état et de territoire. C’est un espace clairement identifiable (monument, symboles, médias). Il est capable de résister aux changements, de s’adapter aux crises/influences extérieures sans perdre de son dynamisme. C’est un espace durablement influent (influence quasi-permanente) et qui est donc un espace attractif. (définition de JP.Renard 2005)
Les critères de puissance ont varié avec le temps. Ces définitions dépendent du contexte politique où elles ont été élaboré. R. Aron la caractérise en 1962, en plein contexte de guerre froide, par trois choses : milieu (façon dont le territoire est occupé), ressources (humaines, matérielles et intellectuelles) et l’armée. Dans les années 90, la guerre froide est finie, les critères changent : J.Dorel parle de tout ce qui permet à un état d’exercer une influence à l’extérieur. Pour lui le soft power est tout ce qui va permettre d’influencer, persuader les autres (ex : culture, valeur, prestige des dirigeants, qualité des médias) alors que le hard power est la puissance classique, tout ce qui va permettre de soumettre les autres. Pour R.Blaser ce qui est important dans cette définition est le relationel power (importance des lieux de pouvoirs), le knowledge power (importance des savoirs) et le framing power (influence sur le calendrier international).
Il y a d’autres puissances que les Etats : FMI, OMC, OTAN, ONG, entreprises, banques. Aujourd’hui ce qui fait la puissance est la domination scientifique, la maitrise des savoirs, mais la maitrise des réseaux est la plus importante.
I. La France une grande puissance économique ?