Synthèse : Les rituels de la mort.

La mort est un rite qui perdure dans le temps, cependant, les procèdes et rituels qui lui sont liés se déclinent et se diversifient.

L’accompagnement du mourant puis du défunt se perpétue au fil des années, la volonté d’honorer les dépouilles est présente, on continue d’enterrer ou de réduire les corps en cendre, on ne laisse pourrir le corps d’un défunt sans protection. On constate dans l’essai de P. Ariès que jusqu’aux années 30, les rituels religieux et familiaux liés à la mort favorisent l’accompagnement du souffrant par ses proches jusqu’à sa mort mais aussi après sa mort. La famille et les proches le vénéraient presque, en l’entourant et en respectant les rites dictés dans la religion, tels que les jours de visite et de deuil. De nos jours, cette volonté d’accompagner et d’entourer le mort existe toujours, comme nous le montre L. Duboys-Fresney, la cérémonie religieuse est encore très présente alors qu‘on assiste aujourd’hui au phénomène de déchristianisation et de l‘abandon des cultes religieux. Cela montre que les volontés des proches d’être présents pour le décédé et d’être respectueux envers sa dépouille traversent les temps et les générations. « Le culte des morts en chiffre » nous montre aussi que les français ont cette volonté de préserver les traditions, lors de la Toussaint par exemple, de nombreuses personnes tiennent encore à montrer l’intérêt qu’elles portent à leur morts, plus de 25 millions de chrysanthème ont été disposé dans les cimetières pour cette occasion par les 70% de français qui assure ce rendre au cimetière.

On s’aperçoit cependant que l’intérêt porté aux mourants et aux morts se différencie, principalement en se professionnalisant. La famille et les proches souhaitent toujours les accompagner mais de manières différentes, ils ne veulent plus s’en occuper personnellement. LV. Thomas dans « La Mort » nous présente effectivement le phénomène de spécialisation de la mort, par l’engagement de