galerie lafayette
Philippe Houzé, président du groupe, envisage deux ou trois acquisitions afin de renforcer sa connaissance de certains métiers, comme la bijouterie ou le prêt-à-porter.
Douche froide boulevard Haussmann. Toute sa vie, depuis qu'il a fondé les Galeries Lafayette1 en 1894, Théophile Bader a voulu racheter les Grands Magasins du Printemps2 voisins, ouverts en 1865. Un principe auquel était restée fidèle sa petite-fille Ginette Moulin, présidente du conseil de surveillance depuis 2005, et qui détient avec ses trois filles 100 % du capital des Galeries Lafayette.
L'an passé, Ginette Moulin avait vu s'envoler son autre grand rêve: garder dans le giron de la famille l'enseigne Monoprix, fondée par son mari Étienne il y a quatre-vingts ans et gérée par son gendre Philippe Houzé3 depuis près de trente ans. En février 2012, elle avait proposé à Jean-Charles Naouri4, le patron de Casino, de racheter les 50 % détenus par ce dernier dans Monoprix. En vain. Les Galeries Lafayette avaient commis l'erreur, au milieu des années 1990, de donner à Casino une option d'achat en échange de son aide pour le rachat de Prisunic.
Cette fois non plus, les efforts déployés par Philippe Houzé, à qui Ginette Moulin a confié les rênes du groupe, pour empêcher la reprise du Printemps par le seul Qatar n'ont pas suffi. Sans doute parti trop tard dans la bataille, le président du directoire n'a pu obtenir le soutien de l'establishment et du pouvoir politique pour favoriser une reprise conjointe du Printemps par les Galeries Lafayette et les Qatariens. Ses interlocuteurs n'ont pas été convaincus par son engagement de ne pas réaliser les synergies permises par un rapprochement des deux concurrents, qui auraient pu entraîner 1000 suppressions de postes. Les Qatariens non plus n'ont pas écouté ses appels, prouvant au passage qu'ils