Germinal - zola
Incipit :
Introduction :
Idées :
Le cadre spatio-temporel présente d’emblée un paysage hostile. Cet incipit met en relation, pour les confronter, un homme et la nature environnante. Autant l’homme se révèle faible, seul et démuni dans cette immensité glacée d’une nuit de mars, autant la nature manifeste sa puissance hostile et démesurée.
- entrée dans un espace avec le premier mot « dans » = entrée dans la fiction, dans le roman, et dans un espace précisément décrit. Omniprésence de cette nature, ce paysage écrasant.
- paysage caractérisé par le champ lexical : - de la nuit, comme « ténèbres », mis en valeur à la fin du premier paragraphe ; « obscurité » « épaisseur d’encre » = mise en valeur de la « nuit sans étoiles » par le rythme ternaire de la première phrase.
- Du froid, alors qu’on est en mars : « glacées », « froid »...
- Platitude et géométrie du paysage : l’ « horizon plat », la «rectitude», «tout droit»... = tout est «à ras du sol», même le village aux toitures «basses et Uniformes » qui forment une « masse lourde » ; impression d’être écrasé par ce paysage.
= Réalisme de cette description avec précisions spatiales (noms des villes Marchiennes, Montsou, droite, gauche...) et temporelles (mars, deux heures...)
Description motivée et construite autour du motif de la marche du personnage : on suit cet homme qui souffre.
Cet incipit nous fait compatir avec un héros souffrant. C’est un vagabond, « sans travail et sans gîte », un ouvrier « à la tête vide », fatigué, souffrant, qui n’a qu’un espoir : que le froid « soif moins vif »... la description de sa tenue : veste « aminci[e] », « petit » paquet sans un « mouchoir » qui, ironiquement le gênait « beaucoup ». Personnage maltraité, fouetté par le vent avec la métaphore des « lanières » de vent = comme un esclave dont les mains « saignaient ».
« Besoin douloureux » renforce sa peine.
Mlle Grilli Séquence 2 : le roman et ses personnages – visions de l’homme et du monde