Guadeloupe / biodiversité
La biodiversité des territoires aujourd’hui classés en Parc national est le résultat d’une évolution longue et constante, liée au passé géologique, climatique et à l’action de l’homme, grands déterminants de la répartition des espèces et des milieux naturels.
L’histoire écologique de la Guadeloupe, émergée il y a environ 4 millions d’années reste particulièrement originale : Minérale et nue à l’origine, l’île a accueilli des communautés animales et végétales colonisatrices à faibles richesses spécifiques portées par les courants marins et les vents, mais dépourvues de représentants de certains groupes, tels les mammifères terrestres (hormis les chauves-souris), incapables de franchir des espaces maritimes importants.
Les contraintes climatiques, géologiques et biologiques ont réparti les descendants de ces individus en fonction de leur adaptation aux différents milieux, rassemblant le plus grand nombre dans les milieux les plus accueillants et sélectionnant les espèces les mieux adaptées aux conditions extrêmes. Ainsi, la pression des contraintes locales et la perte d’échanges de gènes avec leurs populations d’origine a favorisé l’émergence d’espèces à caractéristiques remarquables, uniques au monde. Cet endémisme insulaire a par exemple, donné naissance aux Palétuviers rouges ou noirs (Rhizophora mangle et Avicennia germinans), qui ont développé une tolérance à la salinité extrême des eaux saumâtres de mangrove du Grand Cul-de-Sac Marin. Tous ces processus de changement et