La guerre civile de 1947-48[modifier] Article détaillé : Guerre civile de 1947-1948 en Palestine mandataire. Sur la période de décembre 1947 et janvier 1948, on compte près de 1000 morts et 2000 blessés12. Fin mars, un rapport fait état de plus de 2000 morts et 4000 blessés13. Ces chiffres correspondent à une moyenne supérieure à 100 morts et 200 blessés chaque semaine. Et ce, sur un total de 2 000 000 d'habitants. Dès janvier, sous l'œil indifférent des autorités britanniques, les opérations prennent une tournure plus militaire avec l'entrée en Palestine de plusieurs régiments de l'Armée de libération arabe qui se répartissent dans les différentes villes côtières et renforcent la Galilée et la Samarie14. Abd al-Kader al-Husseini arrive également d'Égypte à la tête de plusieurs centaines d'hommes de la Jaysh al-Jihad al-Muqaddas et après en avoir recruté plusieurs milliers d'autres organise le blocus des 100 000 Juifs de Jérusalem15. Les autorités du Yichouv tentent de ravitailler la ville via des convois regroupant jusqu'à une centaine de véhicules blindés pour forcer les barrages mais l'opération s'avère de plus en plus impraticable et coûteuse en vies. En mars, la tactique a payé. La quasi-totalité des véhicules de la Haganah ont été détruits, plusieurs centaines de combattants ont été tués et le blocus est opérant16. La situation est d'autant plus critique que les implantations juives du Nord de la Galilée et du Néguev sont isolées. Tandis que la population juive a reçu des instructions strictes l'obligeant à tenir à tout prix sur tous les terrains17, la population arabe est plus affectée à la situation d'insécurité que connaît le pays. Durant ces premiers mois, près de 100 000 Palestiniens, issus principalement des classes supérieures, vont quitter leur maison pour se réfugier en lieu sûr à l'étranger ou en Samarie18 Cette situation pousse les États-Unis à revenir sur leur soutien au Plan de partition, mais rassure la Ligue arabe sur sa fausse