Guerre D Algérie
La conquête française de l’Algérie a duré un siècle (1830-1934). Cette conquête est poursuivie par la colonisation de peuplement intense et systématique ayant pour objectif de fonder une nouvelle province française : l’Algérie. Le peuple algérien est alors composé de nombreux étrangers provenant de pays européens voisins (Espagne, Etats italiens, Malte). La naturalisation automatique des français nés sur le territoire algérien, face à la multitude des « Arabes », interdisait de penser un jour que l’Algérie puisse se séparer de la France. La population européenne en Algérie n’a jamais représenté plus de 14% du peuple.
C’est la Seconde guerre mondiale qui marque un tournant dans l’indépendance de l’Algérie. En juin 1940, face à l’armistice et la politique de Vichy, qui ébranle le prestige de la France au profit du Reich (entretenu par une propagande pro-arabe où l’idéologie nazie considérait le peuple maghrébin comme une race inférieure), la dégradation des conditions de vie des « indigènes » (soldats issus des colonies pour faire la guerre) diffuse un sentiment de révolte devant l’injustice du régime colonial. En 1941, la mutinerie des tirailleurs de Maison Carrée révèle un climat nouveau. Des rumeurs de soulèvement, de révolte contre le régime colonial se répandent. L’Algérie revendique leur indépendance et la création d’un Etat souverain en 1943. Le 1er et 8 mai 1945, jour de victoire pour les Alliés, se transforme en insurrection générale qui se répand dans les campagnes, et qui se termine par des violences commises sur les civils français d’Algérie. Le Parti du peuple algérien (PPA), mouvement interdit, donne l’ordre de généraliser cette insurrection le 24 mai : ce soulèvement échoue. Les nationalistes algériens préparent alors leur revanche, de façon méthodique, et le premier Congrès du PPA-MTLD (Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques) créé une « organisation spéciale » paramilitaire en février 1947. Le FLN est alors