Hector de saint-denys garneau
Il se déclare, se découvre et se distingue par l’entremise de sa boîte à jouets, comme le poète le fait avec ses mots qui transforment la plus simple page blanche en un univers où lui seul est le maître. Également, l’auteur crée un terrain de jeu sans limite qui laisse place à la création. Il ébauche le portrait de son art et de son point de vue face aux limitations de sa discipline. Tel un enfant ne démontrant aucun respect envers l’ordre établi, ne visant que de pouvoir jouer librement, le poète cherche, avec ses créations, à s’exprimer comme suit : Il vous arrange les mots comme si c’étaient de simples chansons Et dans ses yeux on peut lire son espiègle plaisir A voir que sous les mots il déplace toutes choses Et qu’il en agit avec les montagnes Comme s’il les possédait en propre. Il met la chambre à l’envers et vraiment l’on ne …afficher plus de contenu…
L’euphémisme décrit par l’auteur dénote l’impuissance éprouvée face au détachement de cette partie enfantine, qui est si près de nous, mais, hélas, si loin. Or, l’émerveillement de l’enfant dans le jeu se voit partir et se perdre en voyage. L’auteur exprime les douleurs causées par sa vie et ses ambitions qui ont mis à l’épreuve son cœur, le forçant à être témoin de sa vision antérieure être emmenée au loin : « Qu’est-ce qu’on peut pour notre cœur/ Enfant en voyage tout seul/ Que la mer à nos yeux