Hermes
Le luxe fait aujourd’hui partie du quotidien du consommateur. Ainsi, selon les données de l'Institut Risc, plus d'un Européen sur deux a acheté une marque de luxe au cours des douze derniers mois. Comme l’indique le journal Les Echos, « Jadis alimenté par la consommation ordinaire de gens exceptionnels, le luxe se nourrit aujourd'hui de la consommation exceptionnelle de gens ordinaires », et le marketing du luxe perd peu à peu ses particularismes. La pratique de certaines marques de se donner l’apparence du luxe ne concourt pas à clarifier les frontières du luxe.
Le secteur du luxe est défini par trois critères, la visibilité de la marque, ou de la maison (nom des entreprises du luxe), la temporalité (référence culturelle) et l’aboutissement (la performance, la qualité.).
Un produit ou un service de luxe se doit d’être composé de six attributs :
- la perception d'une excellente qualité, conférée soit par la singularité des matières (comme dans le cas du diamant), soit par l'expertise et la minutie du processus d'élaboration (comme dans le cas d'un restaurant à étoiles).
- la perception d'un prix très élevé (par comparaison avec un produit non luxueux fonctionnellement équivalent).
- la certitude d'une rareté, non seulement dans l'offre, mais aussi dans la demande. Un produit de luxe ne peut ni être vendu en grande surface, ni être possédé par trop de gens.
- Un appel à tous les sens est également nécessaire. Idéalement, tous les produits de luxe devraient être beaux, sentir bon, être agréables au toucher comme au palais et émettre des sons harmonieux. Consommer un produit de luxe prend ainsi la forme d'une expérience hédonique et sensuelle. De ce fait, le monde du luxe entretient des rapports difficiles avec la haute technologie, que les excursionnistes jugent froide et déshumanisée.
- Le monde du luxe entretient également un rapport privilégié avec le passé.
- Un produit luxueux n’est jamais caractérisé par sa fonctionnalité mais au