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Peut-on dire que toute relation à l’autre est un échange ? Comment nous faut-il comprendre cette notion d’échange ? Qu’échange-t-on lorsque nous échangeons ? Que signifie « avoir des échanges » ? Echanger un sourire ou des mots est-ce la même chose qu’échanger des objets et des services ? Peut-on concevoir une relation à l’autre qui ne soit pas de l’ordre de l’échange ?
Par définition, l’échange représente un acte de transaction entre au moins deux parties : l’une donne quelque chose (un objet, un bien, un service, une parole) et reçoit en retour quelque chose de la part de l’autre, et réciproquement. Or, lorsque l’on donne en vue de recevoir, cela présuppose que nous avons effectué une sorte de calcul à l’avance et que nous avons prévu d’obtenir quelque chose, de tirer avantage de la situation. Autrement dit, nous sommes intéressés à l’échange, nous satisfaisons un intérêt propre en échangeant avec autrui, l’intérêt désignant l’avantage que nous espérons pour nous-mêmes. L’exemple type est, bien entendu, celui de l’échange au sens économique du terme qui n’est jamais gratuit, donc jamais désintéressé.
Mais peut-on toujours rapporter l’échange à la poursuite d’un intérêt ? Il semble que cela ne soit pas possible.
Par exemple, l’échange verbal – la communication – n’est pas toujours orientée par la recherche de l’intérêt personnel. Il nous arrive de parler pour le plaisir de parler sans que nous ayons par avance déterminer ce que cela allait nous (r)apporter. Mais, précisément, dans ce cas, ne s’agit-il pas d’une forme d’illusion que de croire qu’un échange puisse ainsi être désintéressé ? Ne faut-il pas affirmer que nous avons toujours un