HISTOIRE COMPO INFO 1
Après la fin du Troisième Reich, les puissances d’occupation entendent favoriser la renaissance d’une vie démocratique dans l’Allemagne d’après-guerre. Chacune d’entre elles étant souveraine dans sa zone, ce processus se déroule selon des rythmes différents. L’antagonisme idéologique entre les trois Occidentaux d’une part et les Soviétiques de l’autre se traduit par des orientations divergentes entre la partie occidentale de l’Allemagne – la future RFA – et la zone orientale – la future RDA. Parallèlement à l’action des occupants, les principaux responsables des grands partis d’avant 1933 (à l’exception évidemment du NSDAP interdit) souhaitent refonder ou réformer les partis traditionnels voire en créer de nouveau.
En zone d’occupation soviétique, dès le 10 juin 1945, les partis communiste (KPD), social-démocrate (SPD), chrétien-démocrate (CDU) et libéral (LDPD) ont été autorisés par l’occupant. Dans les zones occidentales, la fondation des partis politiques est autorisée avec un temps de retard, en septembre dans les zones britannique et américaine, en décembre seulement dans la zone française. Dès le lendemain de la guerre, le parti communiste allemand (KPD) est le premier parti de la zone d’occupation soviétique et publie sa déclaration de fondation le 11 juin 1945 à Berlin. À la tête du parti se trouvent Walter Ulbricht et Wilhelm Pieck, qui avaient passé la guerre en exil à Moscou, qui militent pour la fondation d’un ordre démocratique et antifasciste dans toute l’Allemagne. Le SPD (Sozialdemokratische Partei Deutschlands), parti social démocrate d’Allemagne, est refondé en 1945 dans chacune des quatre zones d’occupation après avoir été interdit sous le Troisième Reich. Il prône un socialisme démocratique et exige la socialisation de l’industrie allemande. La CDU (Christlich Demokratische Union), l’Union chrétienne-démocrate, est fondée en 1945. Si elle est largement l’héritière du Zentrum, le grand parti catholique d’avant 1933,