Histoire du portrait Art plastique
I. Introduction à l'histoire du portrait
1.1 Antiquité : naissance du portrait
Dans l'Antiquité, la représentation de l'individu était liée aux croyances religieuses. Le portrait a essentiellement une fonction de substitution ou une fonction funéraire.
Fonction de substitution
Dès le IIIe millénaire av.J-C, on plaçait des statuettes à l'effigie de fidèles autour de la statue d'un dieu, afin qu'elles entretiennent un culte permanent. Ces statues ont les yeux grands ouverts, le regard est extasié par la présence de la divinité adulée. Les traits sont déjà individualisés. Il s'agit de portrait de notables.
Couple de fidèles, IIIe millénaire av.J-C
Fonction funéraire
Dans l'Egypte pharaonique, le portait a fonction de préserver l'apparence du défunt, il doit l'accompagner dans sa vie dans l'au-delà. Sous l'Ancien Empire, les traits ne sont pas individualisés mais correspondent à un canon de jeunesse et de beauté.
Couple assis avec leurs enfants, XVIIe
A Rome, lors des funérailles des patriciens, des masques de cire peints (imagines) étaient portés par des hommes au cours d'une procession funèbre (pompa). Puis, ces effigies réalistes restaient exposées dans l'atrium de la demeure des vivants, qui disposaient du jus imaginum. Mais ces statues de cire sont difficiles à conserver et sont rapidement remplacés par des statues de marbre.
Dans l'Egypte romaine, aux IIe et IIIe siècles, les portraits sont peints à l'encaustique sur des panneaux de bois et déposés sur les momies du Fayoum. Ils étaient réalisés du vivant du modèle. Ils sont individualisés, très réalistes, leurs yeux sont ouvertes pour l'éternité.
Fonction de mémoire
Le portait a pour fonction de garder le souvenir des êtres chers.
Dans son Histoire Naturelle (77), Pline l'Ancien rapporte ce mythe : la fille du potier Dibutadès de Sicyone établi à Corinthe voulait garder l'image de son amant qui devait partir pour un lointain voyage. Elle dessina sur le