Histoire populaire des etats unis
De 1492 à
nos jours
Traduit de l'anglais par Frédéric Cotton
Cha pitre 1 Ch ristophe Col o m b, l es Ind i en s et l e p rogrès de l ' human i té
sur le rivage, puis nagèrent jusqu'à cet étrange et imposant navire
RAPPÉS D'ÉTONNEMENT, les Arawaks - femmes et hommes aux F corps hâlés et nus - abandonnèrent leurs villages pour se rendre
afin de mieux l'observer. Lorsque finalement Christophe Colomb et son équipage se rendirent à terre, avec leurs épées et leur drôle de parler, les Arawaks s'empressèrent de les accueillir en leur offrant eau, nourriture et présents. Colomb écrit plus tard dans son jour nal de bord:
«
Ils [
. .
. ] nous ont apporté des perroquets, des pelotes
de coton, des lances et bien d'autres choses qu'ils échangeaient contre des perles de verre et des grelots. Ils échangeaient volontiers tout ce qu'ils possédaient. [ .
. .
] Ils étaient bien charpentés, le corps
.
solide et les traits agréables. [ . . ] Ils ne portent pas d'armes et ne semblent pas les connaître car, comme je leur montrai une épée, ils la saisirent en toute innocence par la lame et se coupèrent. Ils ne connaissent pas l'acier. Leurs lances sont en bambou. [ feraient d'excellents domestiques.
. .
. ] Ils
[
.
.
.
]
Avec seulement cinquante
hommes, nous pourrions les soumettre tous et leur faire faire tout
ce que nous voulons.
»
Ces Arawaks des îles de l'archipel des Bahamas ressemblaient fort
aux indigènes du continent dont les observateurs européens ne ces seront de souligner le remarquable sens de l'hospitalité et du par tage, valeurs peu à l'honneur, en revanche, dans l'Europe de la Renaissance, alors dominée par la religion des papes, le gouverne ment des rois et la soif de richesses. Caractères propres à la civili sation occidentale comme à son premier émissaire dans les Amériques : Christophe Colomb. Colomb lui-même n'écrit-il pas:
«
Aussitôt