Histoires diaboliques
Et autres âmes perdues
Histoires Diaboliques met en scène les textes de Nicolas Gogol issus de trois nouvelles ukrainiennes que sont Vij, La nuit juste avant Noël et La brouille des deux Yvan. Les lieus communs, ou fils conducteurs sont les diableries et l’omniprésence de l’irrationnel.
Anton Kouznetsov entremêle ces trois courtes histoires avec la même habilité que lorsqu’il joue sur la frontière mince existante entre le bien et le mal.
Le diable, une concrétisation de l’image que l’on s’en fait.
Dans La nuit avant Noël, le diable vole la lune pour dissuader le père d’Oksana de sortir et ainsi empêcher Vakoula, jeune forgeron et artiste de rejoindre celle qu’il aime. Le diable n’apprécie pas Vakoula car celui-ci l’a ridiculisé sur une de ses peintures.
Le jeune forgeron rejoint tout de même la belle Oksana et lui fait part de ses sentiments mais celle-ci s’en moque et le met au défi de lui ramener une des pantoufles de la Tsarine s’il veut l’épouser. Vakoula fait alors appel au diable pour l’aider dans sa quête. C’est à ce moment que le diable apparaît (sans que cela n’effraie le moins du monde Vakoula), qu’il danse et gigote dans tous les sens. Le diable ici ne semble pas maléfique mais plutôt ridicule, comme dans la peinture de Vakoula.
Dans Vij, le philosophe Thomas tue la vieille sorcière en la battant, sorcière qui se révèle être une jeune fille. Il par la suite appelé par le père de la jeune fille pour faire son oraison. Thomas sait qu’il s’agit de la sorcière, il en a peur. Il pense qu’elle va se réveiller, cela l’effraie énormément. De plus, des chasseurs lui expliquent qu’elle a déjà tué, notamment Mikita (dont on aurait retrouvé qu’un tas de cendre) et un nourrisson (la sorcière se serait transformé en bête pour le dévoré et se jeter ensuite sur sa mère). Bien que ces deux décès puissent probablement être expliqués de manière rationnelle, le philosophe est terrorisé, cela se manifestant sur scène par une extrême